Rampants des villes
Rampants des villes c'est un homme qui se hait de son insignifiance, de son inexistence. C'est un monde écœurant, gris, sans espoir. C'est une amitié improbable, une histoire de force, de faiblesses, de fêlures. C'est une emprise sombre et inéluctable. Il a les cheveux roux, le teint pâle. Il déteste sa peau, son corps, son odeur… il déteste tou…
Rampants des villes c'est un homme qui se hait de son insignifiance, de son inexistence. C'est un monde écœurant, gris, sans espoir. C'est une amitié improbable, une histoire de force, de faiblesses, de fêlures. C'est une emprise sombre et inéluctable. Il a les cheveux roux, le teint pâle. Il déteste sa peau, son corps, son odeur… il déteste tout en lui. Il n'a rien à dire d'intéressant… il se haït de son insignifiance.
Incolore, transparent, il traîne son mal de vivre au sein de villes grises et glauques où tout espoir semble perdu. Et un soir « Enfin. Quelqu'un me parle à moi, de moi. Nous appellerons ce quelqu'un X. Comment il s'appelle on s'en tape. Il a vingt-huit ans. Ce que je suis l'intéresse. Plutôt ce qu'il voit de moi l'intéresse. J'ignore ce qu'il voit de moi. (…). Il me regarde, il me voit, donc j'existe. Donc je l'aime, rien d'autre. »