Guerre-éclair en Centre-Ardenne

L'Histoire laisse quelquefois de côté des épisodes courts ou méconnus des grands événements qui ont traversé et bouleversé le monde. Ce fut le cas pour la Seconde Guerre Mondiale, qui a tellement envahi et bouleversé la vie quotidienne de tous les peuples du monde que ceux-ci, en 1945, ont eu, et ont encore, très certainement, des « absences » sur des faits qui se sont déroulés partout. L'auteur Eric Urbain a choisi de raconter, à propos de la ligne de défense franco-belge qui s'était établie le long de la voie ferroviaire Namur-Arlon, et qui traverse l'Ardenne.

Cette ligne de défense était destinée à stopper l'avancée allemande lorsque cela se produirait. Les Chasseurs Ardennais avaient fortifié toute la région. Chacun pressentait la guerre. La toute-puissance de plus en plus affamée d'Hitler ne se contenterait pas, c'était évident, du seul territoire de l'Allemagne et déborderait immanquablement sur les pays voisins, et les Ardennes, aussi bien belges que françaises, seraient les premières à subir l'invasion, du moins du côté de l'Atlantique.

Le 10 mai 40, le premier jour de la guerre donc, l'armée française, en réaction à l'avancée allemande, s'était établie le long de la ligne Arlon-Namur, et le lendemain, elle a livré combat avant de se retirer précipitamment devant la puissance de feu des Allemands : c'était, de toute évidence, David contre Goliath. Les Belges et les Français, dans les régions de Libramont-Recogne et Saint-Hubert, et les abords de Neufchâteau, ont donc subi les premiers combats avant leur retrait.