Carnets buissonniers
Ces Carnets ne sont pas un livre qu'on lit mais un livre où l'on se promène. Pour le paysage ? Non, mais pour les gens que l'on y croise, lors des consultations d'un médecin de famille qui partage ses petits émerveillements clandestins. Le médecin se fait écrivain, il note, il consigne, il préserve. Ce qui aurait pu n'être qu'anecdotes devient pép…
Ces Carnets ne sont pas un livre qu'on lit mais un livre où l'on se promène. Pour le paysage ? Non, mais pour les gens que l'on y croise, lors des consultations d'un médecin de famille qui partage ses petits émerveillements clandestins. Le médecin se fait écrivain, il note, il consigne, il préserve. Ce qui aurait pu n'être qu'anecdotes devient pépites, et à les lire, comment ne pas être ému par la beauté des relations mystérieuses et fragiles qui se nouent dans ces moments où le praticien et le patient sont simplement deux personnes qui se parlent et s'écoutent.
C'est un livre précieux que ces Carnets buissonniers. Un hommage à la vie. Tous ces textes sont traversés par la même petite musique modeste et entêtante, ici en mineur, là en majeur. Ce n'est pas une symphonie, rien de grandiose ici, mais de courtes sonates, variations douces "avec une pointe d'amertume parfois, une pincée de sel" sur la brièveté et la fugacité des choses de la vie. L'humain n'en sort ni grand ni fort, mais fragile et attendrissant. Et la petite magie du cœur qui bat est là, tendue sur le fil des rencontres.