Virus ou la mort des oiseaux
En sortant de l'hôpital, le docteur Bernard Petersen buta sur un grand corbeau. La taille de l'animal l'impressionna. Il remarqua l'humidité de son plumage et le filet de sang qui s'échappait de son énorme bec. La pensée lui vint que cet oiseau mort n'était pas à sa place et il revint sur ses pas pour avertir la réceptionniste qui rédigea aussitôt…
En sortant de l'hôpital, le docteur Bernard Petersen buta sur un grand corbeau. La taille de l'animal l'impressionna. Il remarqua l'humidité de son plumage et le filet de sang qui s'échappait de son énorme bec. La pensée lui vint que cet oiseau mort n'était pas à sa place et il revint sur ses pas pour avertir la réceptionniste qui rédigea aussitôt une fiche et appela le gardien pour qu'il enlève la carcasse.
C'est à partir de ce moment-là que des événements inattendus vinrent troubler la quiétude de la petite ville de Saverne. Si les cigognes venaient à convulser en battant des ailes et que des cadavres de canards étaient emportés en longues files par les rivières et les canaux, alors un grand malheur endeuillerait à nouveau l'Alsace et la Lorraine.
Personne n'imaginait que le fléau frapperait tous les habitants du pays et que l'envahisseur était dix mille fois plus petit qu'un cheveu. L'humanité est mise à l'épreuve. Et si la nature reprenait ses droits ? Par ce récit haletant, Dominique Persoons nous livre des réflexions essentielles sur la société, sur les rapports humains et sur la nature.