Chroniques noires d'un hussard de la république
Une fois le concours de l'enseignement en poche, on se dit que ça y est : on va pouvoir passer le reste de sa vie à transmettre ce que l'on aime à de charmants bambins en quête de savoir. Le tout avec la tranquille assurance de celui qui se sait en possession d'un CDI à vie, de deux mois de vacances et de 18 heures de cours par semaine. Cependant,…
Une fois le concours de l'enseignement en poche, on se dit que ça y est : on va pouvoir passer le reste de sa vie à transmettre ce que l'on aime à de charmants bambins en quête de savoir. Le tout avec la tranquille assurance de celui qui se sait en possession d'un CDI à vie, de deux mois de vacances et de 18 heures de cours par semaine. Cependant, il reste encore une ultime épreuve avant une titularisation en bonne et due forme : l'année de stage.
Entre un chef d'établissement qui confond gestion d'un service public et entreprise privée, des formateurs porteurs d'une idéologie de la bienveillance, la pression implicite des inspecteurs et celle, plus explicite, des parents désormais acteurs de l'éducation, le stage relève d'une survie en milieu hostile. Quant aux élèves, ils sont relégués au second plan quelle ironie de la part d'un système qui prétend les mettre au cœur de ses préoccupations.