Le Roton - Dernier charbonnage de Wallonie

Il y avait en 1950 plus de cent cinquante puits de mine en Wallonie. Avec la fermeture du Roton, c'est une page d'histoire qui s'est tournée.

Dans le bassin carolorégien, elle est ressentie par les gens de plus de quarante ans comme le symbole de la mort lente d'une région. Les souvenirs des catastrophes et la silicose rencontrée à chaque coin de rue n'empêchent décidément pas la nostalgie. Mais qui sont ces gueules noires, esclaves des temps modernes, aventuriers de la nuit ? Ils racontent simplement la vie, la poussière, le noir. Ils racontent ce métier qu'ils ont aimé malgré tout, malgré la maladie. Être mineur, belge, allemand, espagnol, turc, algérien, italien, grec, polonais, marocain, c'est avoir un destin commun, c'est être des camarades.

Le livre raconte aussi les Sainte-Barbe, celles d'autrefois, celles d'hier. Bernard Bay a immortalisé la dernière. Gian-carlo Romeo et Véronique Vercheval ont suivi les mineurs chez eux, à la maison, où il y a toujours un canari qui chante, et chez Gisela où trois fois par semaine, les hommes de la nuit font chanter les coqs à l'aube, célébrant le jour…

Archives de Wallonie se devait de réaliser ce livre qu'accompagne une exposition en hommage à ceux qui ont participé à la richesse du pays et marqué tout particulièrement la culture des bassins miniers wallons, Liège, la Basse-Sambre, le Pays Noir, le Centre, le Borinage.