Bradi et Thomas

La famille de Thomas accueille une famille de réfugiés, mais ça, Thomas ne le sait pas. Il observe sans rien dire Bradi et ses parents. Il ne comprend pas ce que ce petit garçon et ses parents font là ni pourquoi ils dorment au sous-sol. De cette incompréhension commune, de cette incapacité à communiquer va naître une situation tendue entre les deux garçons, qui ont tous les deux des raisons d'être frustrés.

Mais ils sauront finalement trouver un langage commun. Encore un ouvrage culpabilisant sur les réfugiés ? Non, c'est plus subtile que ça. À travers les regards de deux enfants, Charlotte Bellière pointe du doigt les problèmes que rencontre chaque être humain quand il est confronté à une situation douloureuse ou injuste et qu'il ne peut exprimer son sentiment.

C'est finalement ce qui nous empêche de nous rencontrer autrement que dans la peur et la méfiance. Ça, c'est l'analyse de l'éditeur ; Charlotte se contente de raconter comment deux enfants réussissent à communiquer et régler leur conflit : avec le langage le plus universel et le plus fondamental qui soit : le jeu, l'amusement. Et qui de mieux que Philippe de Kemmeter pour illustrer cette album bien ancré dans l'actualité, lui qui est rompu à l'exercice des caricatures de presse.