Oxygène ou les chemins de Mortmandie
La prison de Mortmandie compte huit cents détenus de sexe mâle, condamnés à des peines variant entre cinq et cent ans. Une seule visite annuelle y est autorisée. À l'aube de chaque été, Martheline, Dieudonné et tant d'autres des collines se mettent en route. C'est une manière de pèlerinage. Ils sortent de leur haute tanière de rocaille et déambule…
La prison de Mortmandie compte huit cents détenus de sexe mâle, condamnés à des peines variant entre cinq et cent ans. Une seule visite annuelle y est autorisée. À l'aube de chaque été, Martheline, Dieudonné et tant d'autres des collines se mettent en route. C'est une manière de pèlerinage. Ils sortent de leur haute tanière de rocaille et déambulent par les chemins de poudre et de goudron, avec leurs gros souliers à clous, leurs paquets magiques et l'éclat déconcertant de leur regard de pierre.
Parfois, ils exagèrent. Bien avant de signer des titres marquants comme Le fusil à pétales, La fête interdite ou La grande nuit, Adamek avait révélé en 1970 Oxygène ou les chemins de Mortmandie à quelques lecteurs chanceux. Tout l'univers passionnant et mystérieux du grand romancier est déjà présent dans ce premier livre, introuvable depuis plus de 40 ans. On y respire d'emblée l'Oxygène vivifiant d'une œuvre riche d'une rare originalité, tant par son atmosphère sensuelle et baroque que par son chant imagé et lyrique.